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Page:Bellerive - Brèves apologies de nos auteurs féminins, 1920.djvu/88

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Mlle BLANCHE LAMONTAGNE[1]



Un beau succès a souri à Mlle Blanche Lamontagne dès ses débuts dans l’art poétique. Ses premiers poèmes, en effet, obtinrent le deuxième prix dans la section de poésie du concours littéraire qui eut lieu en 1911 sous les auspices de la Société du Parler français, et elle en fut proclamée lauréate à la cinquième séance générale du premier Congrès de la Langue française, le 28 juin 1912.

« Le jury, disait alors le rapporteur de ce concours, M. l’abbé Camille Roy, n’entend pas que toutes les pièces sont parfaites ; mais il a vite compris qu’il y a dans ces strophes, où parfois l’inexpérience trahit sa faiblesse, un souffle heureux, abondant, très sain, parfumé quelquefois comme celui qui embaume au printemps la terre canadienne, et quelquefois âpre, un peu rude, comme celui qui passe certain matin plus frais, sur les battures laurentiennes. Mlle Lamontagne aime les choses de chez nous ; elle les observe avec finesse, elle les idéalise avec piété, elle les chante avec profonde émotion ; et le jury lui a voulu marquer toute son estime, et lui laisser deviner toutes ses espérances, en couronnant d’hommage et de lauriers sa muse champêtre. »

  1. Maintenant l’épouse de M. Hector Beauregard, avocat de Montréal.