omettre, nous allons envisager les modifications sur chaque appareil isolément.
Appareil digestif. — En petite quantité, de un à quatre grammes chez le chien, par exemple, on n’observe pas d’irritation locale ; mais si pendant que les évacuations sont abondantes on ouvre le sujet, on remarque une quantité exagérée de suc entérique dans l’intestin grêle. Il s’est produit dans ce cas, probablement, une action dialytique ; action qui, comme on le sait, a été admise à priori par le baron Liebig, démontrée par Poiseuille, et constatée sur les animaux par Moreau. Lorsque la quantité de la naphtaline est augmentée, les déjections sont moindres, les sécrétions intestinales diminuées, et l’irritation des voies digestives ne tarda pas à se montrer. Enfin, lorsque les doses sont trop exagérées, l’inflammation ne tarde pas à se montrer sur toute l’étendue du tube digestif ; nous l’avons observée sur une chienne loup à laquelle nous avions donné 8 grammes de naphtaline ; une diarrhée accompagnée d’un peu d’entérorrhagie s’est produite, et le sujet est mort au bout de 6 jours.
Appareil urinaire. — Cet appareil se ressent aussi de l’administration de la naphtaline. Nous avons observé des symptômes de cystite sur une chienne et un mulet, qui avaient pris la première 8 grammes et le second 40 grammes de cette substance.
Appareil respiratoire. — Au moment même de l’administration ou de suite après, la naphtaline produit une irritation des voies aériennes qui se traduit par des expirations brusques, par la toux. Ces effets sont de courte durée, et bientôt les mouvements de la respiration ne sont plus modifiés dans leur forme, mais leur nombre