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XII

Le temps s’écoulait et Paule avait repris toute sa placidité. Elle paraissait avoir oublié jusqu’à Mme de Blangy ; elle oubliait surtout que j’étais son mari. Cependant j’espérais, j’espérais toujours.

Je comptais sur ma tyrannie, l’espèce de réclusion dans laquelle vivait ma femme, et le désir qu’elle devait éprouver de revoir sa meilleure amie.

Bientôt je n’espérai plus ; voici ce qui arriva :

Je venais de déjeuner en tête-à-tête avec Paule. Pendant que je lisais les journaux dans le salon, elle était passée dans son cabinet de toilette. Elle en sortit quelque temps après, les épaules couvertes d’un mantelet, un chapeau sur la tête et me dit :

7.