Aller au contenu

Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
MADEMOISELLE GIRAUD

Non ! elle avait elle-même préparé sa chute ; elle en était l’auteur ; comme Marguerite de Bourgogne, elle possédait sa petite Tour de Nesle.

La concierge reprit :

— Si Monsieur le désire, je verrai, dès demain, le propriétaire et je suis sûre que l’affaire s’arrangera.

— Je ne demande pas mieux, répondis-je, en redevenant maître de moi, mais je désirerais jeter un coup d’œil sur le logement dont vous me parlez. Il me serait difficile de le louer sans savoir de quelle façon il est distribué.

— Qu’à cela ne tienne ; c’est moi qui suis chargée de faire le ménage de cette dame, elle m’a donné une clef et quand Monsieur voudra entrer…

— Aujourd’hui même, j’ai le temps.

— C’est impossible aujourd’hui. Madame est à Paris. Je l’ai vue monter.

— Elle n’est pas repartie ?

— Je ne crois pas, Monsieur.

Décidément cette concierge faisait très-mal son service. La locataire du second était sortie depuis une heure sans qu’on l’eût aperçue. Ma femme avait eu la main heureuse en choisissant cette maison.

Mais il ne m’appartenait pas d’insister à ce sujet.