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XXIV

J’avais pris à Oran l’habitude de me lever de grand matin et de faire une assez longue promenade à cheval, pendant que Paule dormait encore ou s’habillait. Ben-Kader guettait mon retour et dès qu’il me voyait déboucher sur la place, il allait prévenir ma femme. Elle descendait aussitôt et nous montions dans la voiture qui venait nous chercher, tous les jours, à dix heures, pour nous conduire aux Bains de la Reine.

Un matin, c’était un samedi, je crois, au moment où je m’arrêtais devant l’hôtel, Ben-Kader marcha vers moi et se plaçant devant mon cheval :

— Tu sais, toi, me dit-il, d’une voix triste, la dame, elle est partie.

— Quelle dame, demandai-je sans comprendre.

14.