Aller au contenu

Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
MA FEMME

— Peut-être bien ; en tous cas, elle n’est pas du pays.

— Et cette dame, continuai-je en tremblant, est sans doute jeune, jolie, blonde ?

— Oh ! non, monsieur ; elle peut avoir une quarantaine d’années, et elle a les cheveux tout noirs.

Je respirai.

— Elle m’a fait l’effet, ajouta le garçon, d’être une femme de chambre.

À peine avait-il prononcé ces mots, que je le quittai précipitamment. Je gagnai mon appartement et m’élançai dans la chambre de Paule.

Rien n’annonçait un départ : ses robes étaient pendues à leur place habituelle, son linge rangé dans la commode, sa malle reposait dans un coin. Décidément mes craintes étaient ridicules : elle était sortie avec quelque personne de la ville, une marchande sans doute ; elle allait revenir.

J’entrai dans le salon que j’avais seulement traversé, et je me dirigeai vers la cheminée pour regarder l’heure. Un papier placé devant le socle de la pendule attira mon attention.

C’était un billet écrit à la hâte par Paule.

Il ne contenait que ces mots :