La grande ivresse qui commence
Coule dans l’onde des ruisseaux.
On entend dans l’azur immense
Vagir d’invisibles berceaux.
Les grands bois sont pleins de murmures,
Soupirs, baisers, bruits alarmants ;
On voit faire aux jeunes ramures
Je ne sais quels gestes charmants.
Vive la grande République,
Où, sans faire ombrage à Caton,
Le poète, roi sans réplique,
Est citoyen, malgré Platon !