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Page:Beltjens - Vénus et Minerve, 1884.djvu/14

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En la voyant passer, la Nayade surprise
Rendit plus doux le cours de ses flots fugitifs,
Et, plus molle en parfums, la Dryade à la brise
Livra ses verts cheveux dans les sentiers furtifs ;

Et le pampre, aux tissus du lierre et des acanthes
Mêlant sous les ormeaux ses larges frondaisons,
Pour les thyrses futurs des légères Bacchantes,
S’éleva triomphant parmi les frais gazons.

Les cygnes sur le lac se disaient : qu’elle est belle !
Un vertige magique étourdissait les fleurs,
Et le rocher lui-même, aux tendresses rebelle,
Mollissait à sa vue et répandait des pleurs,