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Page:Beltjens - Vénus et Minerve, 1884.djvu/16

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Ainsi, lorsqu’aux regards de l’auguste assemblée,
Souriante et sans voile, Aphrodite apparut,
Parmi les immortels, qu’elle conquit d’emblée,
Un long chuchotement de triomphe courut.

En la voyant, la grande et superbe matrone,
Junon pâlit d’envie ; et Zeus à son côté,
Zeus lui-même ne put, du sommet de son trône,
Se garder de sourire à la jeune Beauté.

Et Mars le Dieu cruel qui se plaît aux alarmes,
Au bruit des chars fauchant par milliers les humains,
Quand passa la Déesse, ébloui par ses charmes,
Laissa choir en tremblant les armes de ses mains.