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en nubie, etc.


gracieux. Quoique exposées aux injures de l’air, quelques unes des figures qui y sont représentées conservent encore une partie de leurs couleurs. Au reste, la décadence y est aussi manifeste que dans d’autres monumens de ce genre. L’autel est renversé ; on le voit encore quand les eaux sont basses. C’est un bloc de marbre gris, sans hiéroglyphes. Sur les bords du fleuve il y a des lieux de débarquement, munis d’escaliers couverts qui conduisent au temple ; mais ils sont entièrement encombrés de sable. Il y a des motifs de croire que ce petit temple était dédié à Isis, puisque la tête de cette déesse figure sur les chapiteaux des colonnes, comme sur celles de Tentyra.

Avant d’arriver à Assouan, nous débarquâmes sur la rive occidentale du Nil. Ici la contrée prend un aspect plus agréable que celui du pays que nous avions traversé depuis notre entrée dans les montagnes. Les palmiers abondent sur l’un et l’autre bord du fleuve ; des champs cultivés se prolongent depuis la rive jusqu’aux montagnes. Assouan présente de loin un coup d’œil charmant ; peut-être l’aridité du pays qu’on vient de quitter, contribue-t-elle à cet effet agréable. La vieille ville d’Assouan est suspendue sur une colline au-dessus du Nil, ayant à la gauche un