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en nubie, etc.


rait croire qu’ils ont fait partie d’un édifice assez considérable. Vers le centre de l’île, on trouve une sorte de galerie, formée de piliers carrés de pierre sableuse, couverts d’hiéroglyphes. Le roc de granit bleu, qui sort du sol, a servi de fondement à cet ancien temple, aux environs duquel je vis une statue de granit, du double de la grandeur naturelle, et qui représente, je crois, Osiris. Le dieu est assis sur un siège, ayant les bras croisés sur la poitrine ; quelques hiéroglyphes sont sculptés sur cette statue trop mutilée pour valoir la peine d’être emportée.

Je traversai l’île. Sur la côte occidentale croissent beaucoup de cassilliers et de sycomores. Le sol est bien cultivé, et présente en général un aspect assez agréable ; mais l’île n’a pas les beautés que lui attribuent quelques voyageurs. Pendant le trajet sur le fleuve, je vis les fameux rochers de granit, sur lesquels sont sculptés les hiéroglyphes, ainsi que le nilomètre. De retour sur notre bateau, je m’apprêtai au départ.

Le 25 août, j’attendis, le matin, le rays que l’aga avait promis de m’envoyer la veille ; mais il ne vint personne. Après midi je me rendis chez l’aga même ; il me dit que j’allais voir le rays dans quelques minutes. Je l’attendis donc chez moi pendant quelque temps : à la fin l’aga vint