Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/168

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passer la nuit : cependant, comme le vent s’apaisa vers le soir, nous retournâmes à notre île. Nous ne pûmes encor.e inspirer de la confiance aux insulaires ; ils se cachaient comme la veille, et les deux qui nous avaient servi de pilotes ne furent pas sitôt descendus à terre qu’ils se sauvèrent à toutes jambes. Cependant le fils du rays nous avait préparé à souper ; et, assis auprès du foyer, nous nous réjouîmes d’être sortis sains et saufs du milieu de tant de courans et d’écueils.

J’oubliais de faire remarquer que j’avais trouvé dans l’île de Gulgé les restes d’une ancienne construction de la forme d’une église, et bâtie en briques cuites au soleil. Ces ruines, consistant en trois divisions, sont situées au centre de l’île Voyez l’Atlas, planche 3a.

Nous ne voulûmes partir le lendemain matin, 15 septembre, qu’après avoir vu les habitans. Ils vinrent enfin, les hommes d’abord pour recevoir leur bakchis, et puis les femmes pour faire une visite à Mme Belzoni ; elle leur donna des colliers en grains de verre, qui les ravirent ; mais, dans leur simplicité enfantine, elles ne songèrent même pas à remercier. Dès qu’elles eurent leur cadeau, elles rirent de joie et s’enfuirent.

Nous commençâmes ensuite à redescendre le