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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/191

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en nubie, etc.


vers moi, quoique je ne fisse qu’agir dans l’intérêt de leur patrie et dans le leur même. Je dévoilerai leurs intrigues dans un écrit que je me propose de publier un jour ; on s’étonnera alors que, sous des circonstances semblables, j’aie pu continuer mes recherches aussi long-temps.

Pour revenir aux blocs de pierre que je trouvai dispersés auprès de l’ancien temple du Chellal, comme je viens de dire plus haut, j’ajouterai qu’ils étaient au nombre de douze, et formaient un compartiment de quatorze pieds de long sur douze de large. Quand je les eus assemblés sur le sol, je vis que le sujet, représenté par le sculpteur, était le dieu Osiris assis sur son siége, ayant un autel devant lui et recevant des offrandes des prêtres et des femmes ; des fleurs et des hiéroglyphes encadraient ce tableau mythologique. Les blocs ayant trois pieds six pouces de long et trois de large, sur deux pieds trois pouces d’épaisseur, formaient une masse trop considérable pour pouvoir être embarqués ; mais étant d’une pierre calcaire assez tendre, ils étaient susceptibles d’être sciés : je fis donc un arrangement, portant que je payerais cent piastres pour avoir les blocs sciés jusqu’à l’épaisseur de six pouces. Je laissai l’argent entre les mains de l’aga, et il