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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/309

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voûte par éclats, ce qui prouve qu’elles sont maintenant plus dures que lorsqu’on creusa le caveau. Nous trouvâmes dans cette caverne une ouverture carrée, par laquelle nous descendîmes ; arrivés au bas, nous aperçûmes une petite chambre de chaque côté du puits. Dans l’une il y avait un sarcophage de granit, dont le couvercle était parfaitement conservé ; mais ce monument était situé de manière à n’être guère susceptible d’être tiré du souterrain. Sur les momies, nous trouvâmes de petits papyrus, et un seul d’une grandeur extraordinaire.

Quand je ne voulais pas traverser le soir le fleuve pour aller à notre demeure au temple de Louxor, je m’établissais à l’entrée d’une des tombes, parmi les Troglodytes. C’était un divertissement pour moi. Ce peuple occupe ordinairement le passage entre la première et la seconde entrée des sépulcres ; les murs et le plafond de leurs demeures sont noirs comme des cheminées. La porte intérieure est bouchée avec de la boue, et il n’y reste qu’une ouverture à peine suffisante pour qu’un homme puisse s’y glisser. Leurs brebis y entrent la nuit, et mêlent leurs bêlemens à la voix des maîtres. Quelques figures égyptiennes mutilées, parmi lesquelles on distingue souvent les deux renards.