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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/325

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reur telle qu’ils n’osaient plus avoir de relation avec nous.

Le lendemain matin, j’allais envoyer l’interprète à Gamola, quand nous vîmes la cange du bey passer devant Louxor, et le cacheff de Kéneh faire débarquer un homme porteur de la prétendue autorisation du bey pour faire travailler vingt ouvriers pendant huit jours. Voyant que le bey ne s’arrêtait point, je parlai au cacheff pour qu’il sollicitât une autorisation moins limitée ; mais il parut décliner cette commission, étant persuadé que le bey ne voulait qu’éluder les autorisations que nous lui demandions. Il nous avoua sans retenue que nos adversaires nous avaient calomniés auprès de son maître, en ajoutant que, pour sa part, il nous aurait volontiers servis, si cela eût dépendu de lui. Je lui fis entendre qu’il y allait, en effet, de son intérêt à être aussi favorable à notre parti qu’à l’autre, et que j’étais persuadé que l’inimitié du bey ne tarderait pas à cesser, puisque le consul, retenu, pour le moment, par ses affaires, arriverait bientôt avec des présens pour le bey et pour lui, et aplanirait toutes les difficultes.

J’obtins enfin par mes discours qu’il autorisât les ouvriers à travailler pour nous ; en peu