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voyages en égypte,

A notre arrivée dans la grande galerie, ils durent nécessairement être frappés de la vue du grand sarcophage. Ils demandèrent aussitôt si le corps y était encore ; et, en apprenant qu’on ne trouvait plus les restes mortels des rois, ils ne virent plus rien d’intéressant dans ces catacombes. Je les engageai à jeter au moins les yeux sur les peintures, pour qu’ils distinguassent cette tombe d’un caveau ordinaire : cependant un de leurs amis, qui, encore moins curieux qu’eux-mêmes, les attendait à l’entrée où il s’était assis en attendant leur retour, s’impatientait de ce qu’ils perdaient tant de temps à examiner des vieilleries. J’étais choqué de l’insouciance de pareils voyageurs. Je les conduisis à la plus magnifique de toutes les tombes, espérant que celle-ci au moins exciterait leur intérêt. Cette tombe, outre sa grandeur et sa belle conservation, a encore cela de remarquable, qu’elle présenté, sur les deux côtés de la première galerie, huit petits caveaux, creusés dans le roc, sur les paremens desquels on a peint une grande variété de sujets, tels que instrumens de guerre, costumes domestiques et religieux, des décorations, enfin une foule d’objets relatifs aux mœurs et usages des anciens Égyptiens. Le fond de ces peintures est blanc, et les couleurs ont conservé une fraîcheur