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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/406

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Après que les figures avaient été achevées et polies par le sculpteur, on les couvrait d’une couche de blanc. La couleur qu’on y employait était d’un blanc si éclatant que notre meilleur papier paraît jaunâtre quand on le met à côté. Le peintre venait faire ensuite son ouvrage. Il semblerait que les Égyptiens n’aient point eu de couleur de chair ; partout en effet, où il a fallu peindre le nu, ils ont employé le rouge. Cependant il y a quelques exceptions ; par exemple lorsqu’ils avaient à peindre une belle femme, ils employaient le jaune, pour faire distinguer son teint d’avec celui des hommes ; et la composition de la couleur de chair n’a pu leur être entièrement inconnue ; car lorsqu’ils avaient à représenter le nu sous un voile demi-transparent, ils prenaient des teintes qui approchaient beaucoup du naturel, si nous supposons que les Égyptiens avaient le même teint que les Coptes leurs descendans, parmi lesquels il y en a qui ont le teint aussi beau que les Européens. Les vêtemens sont généralement peints en blanc ; c’est surtout dans les ornemens de la parure que le peintre se distinguait ; le rouge y jouait un grand rôle, et il faut dire que les quatre seules couleurs que les Égyptiens connaissaient, sont distribuées avec beaucoup d’art. Il paraît que lorsque la