Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/418

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en construisant une copie exacte, comme j’en ai le projet.

Les Arabes parlèrent tant de cette découverte, que le bruit en parvint aux oreilles de Hamet, aga de Kéneh ; on ajoutait même que j’y avais trouvé un grand trésor. À cette nouvelle, l’aga se mit sur-le-champ en route pour Thèbes avec quelques-uns de ses soldats. Ce voyage prend ordinairement deux journées ; mais telle fut la précipitation de l’aga, qu’il n’employa que trentesix heures pour arriver par terre dans la vallée de Beban-el-Malouk. À son approche, quelques Arabes vinrent m’annoncer qu’ils apercevaient une foule de Turcs à cheval qui descendaient du sommet des montagnes dans la vallée, et se dirigeaient sur nous. Je ne pus deviner qui c’était, puisque jamais des Turcs n’approchaient de ce lieu. Une demi-heure après, ces cavaliers nous donnèrent le signal de leur arrivée en tirant quelques coups de pistolet en l’air. Je crus qu’il s’agissait de faire prendre possession des tombeaux et des caveaux par la force armée ; mais, quand cette cavalerie fut près de nous, je reconnus Hamet, l’aga de Kéneh, ci-devant commandant du côté occidental de Thèbes, et sa suite. Comme nous étions à l’ouest des ruines, et sous un autre commandant, sa visite m’étonna encore. Apparemment, quand on découvre un