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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/420

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voyages en égypte,


en or, rempli de diamans et de perles ; il faut que je le voie : où est-il ? » J’eus de la peine à m’empêcher d’éclater de rire. Je lui répétai que je n’avais vu aucun trésor. Il parut très-fâché, et s’assit avec humeur devant le sarcophage. Toute ma crainte fut qu’il ne brisât ce beau morceau pour voir s’il ne recélait pas de l’or ; car ces gens rêvent toujours d’or et de perles. Voyant enfin qu’il fallait renoncer aux espérances dont il s’était bercé, il se leva pour sortir. Je lui demandai ce qu’il pensait des figures charmantes qui étaient sculptées et peintes autour de nous. Il y jeta un coup d’œil rapide, et dit avec indifférence : « Ce serait un beau local pour un harem ; car les femmes trouveraient de quoi regarder.» Il partit enfin avec un air de mécontentement, et n’étant pas encore persuadé qu’il n’y eût pas eu de trésor trouvé.

Je n’ai pas voulu interrompre le récit de mes fouilles pour parler d’un événement passé antérieurement, et que je ne saurais omettre dans la relation de mes opérations en Égypte. Le lecteur se souviendra probablement qu’en revenant la première fois de la Nubie, j’avais pris possession, dans l’île de Philæ, de seize blocs de pierre dont la surface présentait un beau groupe de figures en bas relief ; que j’avais commandé