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Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/427

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en nubie, etc.


mon nom. J’avoue que je fus assez faible de m’en fâcher ; après les travaux pénibles auxquels je m’étais livré dans la Haute-Égypte, il n’était pas agréable, en effet, d’en voir attribuer tout le mérite à des personnes qui n’y avaient pas là moindre part, si ce n’est qu’elles m’avaient fourni de l’argent. Croyant devoir rétablir les faits tels qu’ils étaient, et désabuser le public, je remis à M. le comte de Forbin un exposé de mes opérations, en forme de lettre, qu’il me promit de publier en France. Cependant j’eus lieu de me repentir dans la suite de lui avoir donné cette marque de confiance. Les notions les plus confuses sur mes recherches en Égypte se répandirent dans les journaux français, et de là dans ceux des divers pays de l’Europe ; et si d’autres voyageurs, témoins oculaires de mes recherches, n’avaient rendu hommage à la vérité, j’aurais désespéré de voir jamais revenir l’Europe à des opinions plus justes sur mon compte.

Le major Moore, entre autres, Arriva au Caire avec des dépêches de l’Inde ; ne pouvant partir le même jour pour Alexandrie, faute d’une cange, j’allai visiter avec lui les pyramides en dedans et en dehors. Étant ensemble sur le sommet de la première, je lui exposai les diverses opinions que les savans ont formées sur la seconde,