Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/461

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Un jeune homme nommé Pieri, employé dans les comptoirs de la maison Briggs et Walmas au Caire, étant venu dès le lendemain pour visiter la pyramide, et ayant fouillé les décombres qui remplissaient le sarcophage, y trouva un os qui, selon notre opinion, provenait d’un squelette humain. En continuant de fouiller, nous en trouvâmes encore d’autres ; ils furent tous envoyés à Londres [1] ; des membres de l’académie de chirurgie les examinèrent, et ils déclarèrent que c’étaient des os de bœuf. Quelques personnes même allèrent jusqu’à prétendre, peutêtre pour jeter du ridicule sur cette découverte, que c’étaient des os de vache.

On bâtit ensuite un système sur la décision des savans, en supposant que tous les grands sarcophages trouvés dans les tombeaux d’Égypte, n’avaient été destinés qu’à des bœufs sacrés, et non aux corps humains : ce qui donna quelque apparence à cette supposition, c’était la capacité énorme du sarcophage que nous avions trouvé dans les sépulcres de Thèbes, et qui, en effet, paraissait avoir été fait pour renfermer un bœuf plutôt qu’un corps d’homme. Mais ceux qui ont formé cette conjecture n’ont pas

  1. Ces os, ainsi que le fragment de hache, sont maintenant déposés au musée britannique. (Le Trad.)