Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
en nubie, etc.


immolé pour la fête du Bairam ; il écrivit quelques paroles dessus, et m’engagea à faire appliquer ce morceau sur la partie souffrante. Je les remerciai de leurs bontés, et emportai ces amulettes, que j’ai gardées jusqu’à ce jour comme un souvenir de la méthode turque de dissiper les douleurs. Il arriva que ma femme fut un peu mieux un ou deux jours après : le vieux Turc fut enchanté d’avoir pu s’acquitter de l’obligation qu’il lui avait depuis son rhume.

Les Arabes de Soubra aiment à se réjouir autant que ceux des autres villages d’Égypte. Pendant notre séjour il y eut un mariage ; et, comme la croisée de notre maison donnait sur la place publique, nous fûmes à même de voir toute la cérémonie. De grand matin on planta au milieu de la place une perche, au sommet de laquelle flottait la bannière du village. Le peuple s’assembla peu à peu, et on fît les préparatifs d’une illumination en verres, etc. Les Arabes des villages voisins arrivèrent au son du tambourin, et ayant leurs drapeaux déployés. Ils s’arrêtèrent à quelque distance de la perche du centre, et n’approchèrent qu’après avoir été invités à la fête par une députation. Les anciens du village s’assirent autour et au-dessous de la bannière, laissant les étrangers à quelque dis-