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en nubie, etc.


ci était tombé ; qu’ainsi il fallait bien qu’un enchantement fixât l’anneau dans ce lieu, et que la cosse du concombre fût seule capable de le faire tomber. Voilà les renseignemens que me donna le gouverneur de la province. Quel pays que celui où le commandement est entre les mains d’hommes entichés de préjugés aussi puérils !

Le 16, nous passâmes devant Manchia, et arrivâmes à Georgia. Après nous y être procuré quelques provisions, nous remîmes à la voile. C’est de cette ville que je suis parti deux ans après pour visiter Arabat, l’ancienne Abydos, comme je le dirai en temps et lieu.

Auprès de Cossar-el-Sajats, le lit du Nil est très-étroit, surtout pendant les basses eaux ; le vent soufflait avec tant de violence, que nous avions de la peine, même en amenant les voiles, à remonter le courant.

Le 18, vers la nuit, nous arrivâmes à Dendera, où je vis un phénomène dont je n’avais pas encore entendu parler. Un météore paraissait au-dessus de nos têtes, se dirigeant vers le sud ; il se passa environ vingt secondes depuis le moment de son apparition jusqu’à celui où il disparut. Étant d’abord d’une teinte bleuâtre, il devint blanc, et puis rouge ; des étincelles qu’il