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voyages en égypte,


et comme celui-ci se trouvait dans la Haute-Égypte, il fut convenu que la procédure serait suspendue jusqu’à son retour. Je fus obligé d’ajourner par le même motif mon départ pour l’Europe.

L’étranger qui m’avait servi de témoin à Thèbes, était arrivé aussi à Alexandrie ; mais il avait changé de sentiment à mon égard, car il avait déjà signé une déposition rédigée par Lebulo même, et qui n’accusait pas, comme on pense bien, mes adversaires. Il avait entièrement oublié, à ce qu’il paraît, qu’il les avait vus prendre les armes, et courir à l’endroit où j’étais. Cependant il ne rougit pas d’assurer que si je m’étais adressé le premier à lui, il n’aurait pas balancé à signer ma déclaration, comme il avait signé celle de la partie adverse : il fit plus, il vint au bureau du consul anglais, et il y fit une déposition tendant à annuler celle qu’il avait faite en faveur de nos ennemis. Après avoir prétendu dans la première qu’il avait été présent à l’affaire, il assura dans la seconde qu’il ne la connaissait que parce que M. Drovetti et ses gens lui en avaient dit. Ce ne fut pas la seule inconséquence qu’il commit. Il s’était engagé, comme je l’ai dit, de se charger de quatre statues pour les présenter de ma part à une certaine cour d’Europe ; mais