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en nubie, etc.


me firent promettre de passer par leur village à mon retour. Nous partîmes trois heures avant le coucher du soleil ; nous passâmes par les sables de l’ouest du village, et par la plaine, pour gravir les rochers qui séparent les deux villages. Vu du haut de cette crête l’Elloah présentait un paysage charmant ; la campagne n’était pas moins belle du côté du’village d’El-Cassar. Une forêt de palmiers entourait ce hameau, et ombrageait une vaste étendue de terres bien cultivées : au-delà de l’Elloah une chaîne de rochers en formait la ceinture à l’ouest ; elle laissait entrevoir une vallée qui se prolongeait dans une direction occidentale.

Nous descendîmes graduellement de la crête vers le village. En approchant nous trouvâmes remplie de monde une place que nous avions à traverser ; les habitans savaient que l’étranger allait venir pour chercher des trésors, et cette intention de sa part les contrariait. Il était heureux pour moi d’avoir eu une entrevue avec leur cheik et leur cadi qui leur avaient déjà assuré qu’ils auraient soin que nous ne leur fissions aucun mal. Le premier que nous rencontrâmes, se mit devant les chameaux, en nous empêchant d’avancer. Nous fûmes donc obligés de nous arrêter à un quart de mille du village ; car