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voyages en égypte,


la poudre fine, j’obtins une pâte très-susceptible d’être modelée. Le plus difficile était de prendre des empreintes des figures sans endommager les couleurs dont elles étaient revêtues. En comptant les figures de grandeur naturelle, j’en trouvai en tout cent quatre-vingt-deux ; quant aux figures de un à trois pieds de haut, je ne les ai pas comptées ; mais il ne pouvait guère y en avoir moins de huit cent. Il se trouvait dans cette tombe à peu près deux mille figures hiéroglyphiques dont la grandeur variait de un à six pouces ; je les copiai toutes fidèlement avec leurs couleurs ; ne pouvant me procurer assez de cire pour cette opération dans les petites villes d’alentour, je fus obligé d’en faire venir par le Nil de Kéneh, Farchiout, et Girgeh.

Vers la fin de juin je reçus une visite de M. Briggs qui venait de retourner de l’Inde. Il apporta de ce pays l’ananas et le mango ; il fit planter quelques uns de ces fruits dans le jardin de l’aga de Kéneh, et il essaya d’en cultiver d’autres à Thèbes. Je crois que le mangotier a prospéré à Kéneh ; mais les fruits que nous avions plantés à Thèbes, périrent, probablement faute des soins convenables ; car nous n’avions point de jardinier.

Ne pouvant me livrer aux fouilles, j’achetai du moins beaucoup d’antiquités des paysans de