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voyages en égypte,


à l’entrée d’une des tombes des rois. L’Écossais Osman m’apprit que les femmes de ce pays poussaient souvent la méchanceté au point de chercher à détruire la santé de leurs adversaires par des poisons. Peu de temps après nous quittâmes ce lieu pour retourner au Caire.

De retour dans cette capitale, je trouvai qu’il était impossible d’y rester ; cependant je ne voulais pas retourner à Thèbes. J’engageai donc M. Belzoni à me laisser visiter la Terre-Sainte ; c’était ce projet qui m’avait amené en Égypte : et comme je craignais que des circonstances n’empêchassent mon mari de faire ce pélerinage, et que je ne fusse obligée moi-même de retourner en Europe, je voulus faire ce voyage le plus tôt possible. Je quittai donc le Caire le 5 janvier 1818, et le 10 j’arrivai à Damiette, où je fus retenue deux mois par la négligence de notre agent : je restai un mois chez lui dans l’appartement de sa mère, guettant avec la plus grande impatience le moment où il y aurait assez d’eau pour permettre aux bâtimens de franchir le boghaz. Un jour, étant au sommet de la maison, je vis un vaisseau sortir ; cependant on m’avait assuré avoir retenu une place pour moi dans le premier bâtiment qui partirait. J’insistai donc pour aller à bord, ce que je fis le soir même ; néanmoins, en