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voyages en égypte,


cause du mépris que les Turcs ont pour les chrétiens.

Je pensai naturellement qu’il allait me conduire dans cet édifice ; mais ne pouvant lui parler, je le suivis en silence. Nous descendîmes les marches du midi et passâmes auprès d’une fontaine, qui vient des étangs de Salomon à Bethléem. Les Turcs font autant de cas que les chrétiens de l’eau de cette source. Pendant que les ouvriers travaillaient aux réparations, on permettait à chacun d’en emporter tous les soirs un grand vase pour son usage, et les femmes m’en cédaient journellement un peu comme un présent. Après avoir passé auprès de quelques cèdres, nous arrivâmes à la grande mosquée appelée, selon Ali-Bey, Elaksa. D’après ce voyageur, aucun gouverneur musulman n’oserait permettre à un infidèle de mettre le pied sur le territoire de la Mecque, et dans le temple de Salomon à Jérusalem. Une permission de cette espèce serait regardée comme un sacrilége horrible et ne serait point respectée par le peuple qui rendrait le mécréant victime de sa témérité. Cet édifice forme l’extrémité du sud-est de la ville de Jérusalem, et occupe l’emplacement de l’ancien temple de Salomon.