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en nubie, etc.


versé dans les études classiques et grand voyageur, prendre la plume et effacer un golfe au sud de la Bérénice retrouvée, et le porter au nord, pour mettre la position des ruines d’accord avec les cartes. Il prétendit que c’étaient les anciens géographes qui s’étaient trompés.

Au reste, M. Cailliaud avait décrit avec plus d’exactitude les mines d’émeraude que les ruines antiques. Aussi Mahomet-Ali le fit partir de nouveau avec un aga musulman, un mineur syrien, et deux cents hommes pour les exploiter. Mais il paraît que l’exploitation ne se fit pas au gré du voyageur français, ou qu’il ne trouva pas les mines aussi riches qu’on l’avait cru[1]; car il abandonna bientôt les travaux au mineur syrien, et revint en Égypte.

Quand le bruit des découvertes de M. Cailliaud se répandit en Égypte, je conçus le projet de faire un voyage dans les déserts, pour examiner moi-même la nouvelle Bérénice, et je n’attendis qu’une occasion favorable pour me mettre en route.

Il arriva, vers la fin de septembre, qu’un des mineurs employés à l’exploitation de la gangue

  1. Les soldats grecs et albanais, et les ouvriers, poussés par la soif, s’étaient révoltés contre le jaghumdgi-bachi, et contre M. Cailliaud. (Le Trad.)