Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/326

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Tom. I, p. 120. Temple de Deir.

M. Burckhardt a visité et décrit le temple de Deir ou Derr, que M. Belzoni n’a pu voir. Il paraît, dit le voyageur suisse, que les divinités d’Égypte ont été adorées ici long-temps avant de recevoir des autels dans les temples gigantesques de Carnal et Gournah, qui paraissent être les plus anciens du pays. Celui de Derr est taillé dans la roche sableuse, avec son péristyle, son sekos et son adytum. Le vestibule consiste en trois rangs de piliers carrés, chaque rang de quatre piliers. Sur le devant de chacun des piliers du premier rang on voit sculptées les jambes d’une figure colossale, comme sur ceux des temples de Gournah à Thèbes. Un" par du mur du vestibule s’est écroulé. On voit sur les fragmens la représentation d’une bataille : le héros, sur son char, poursuit un ennemi vaincu qui se retire dans un pays marécageux et boisé, emportant les blessés avec lui. Dans un compartiment inférieur du même mur, les prisonniers, ayant les mains liées sur le dos, sont conduits devant l’exécuteur, qui est représenté dans l’action d’abattre l’un d’eux. Toutes ces figures sont très-dégradées. Sur le mur opposé on voit sculptée une autre bataille ; mais ce tableau est encore plus mutilé. Des prisonniers y sont conduits devant Osiris à tête d’épervier. De chaque côté de l’entrée principale de la nef, Briarée est sur le point d’être tué ; mais Osiris, ayant le bras levé, arrête le coup. C’est le même groupe qu’on voit si fréquemment dans les temples d’Égypte ; mais ici Briarée n’a que deux têtes et quatre bras, au lieu du grand nombre de têtes et de bras qu’on lui attribue ailleurs. Sur les quatre piliers, devant la nef, on a représenté des figures avec divers cos