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voyages en égypte,


nous avions besoin ; il fit ce qu’il put pour nous procurer tout. Il envoya chercher le cheik de la tribu qui habite le désert que nous allions traverser. Ce cheik s’appelait Abada, et servait d’otage pour la sûreté des hommes que le pacha avait envoyés aux mines des bords de la mer Rouge. Nous prîmes des arrangemens pour louer des chameaux avec leurs conducteurs ; nous conclûmes le marché à des termes fort raisonnables, car nous n’eûmes à payer qu’une piastre par jour pour chaque chameau, et 20 paras pour chaque homme, sans aucuns frais de nourriture ou de fourrage. Il fut convenu que nous garderions les chameaux à notre service tant qu’il nous plairait, et que nous irions où nous voudrions. Nous nous rendîmes en bateau sur la rive orientale du fleuve. En arrivant à la terre ferme, nous y rencontrâmes Mahomet-Aga, chef des mineurs qui venait des montagnes d’Émeraude et qui se rendait à Esné. Il parut très-inquiet quand nous lui annoncâmes notre projet de nous rendre à ces montagnes, et il fit tout ce qu’il put pour nous engager à attendre son retour afin qu’il pût nous accompagner ; car, disait-il, personne ne pouvait aller aux mines sans lui. Nous lui répondîmes qu’il n’avait qu’à se calmer, attendu que nous allions à la recherche des an-