Page:Benda - Le Bouquet de Glycère.djvu/44

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perfection du tissu d’existence où il a su s’élever, dût cette élévation se payer de quelques-unes de ses chances de durée. Ces modes si admirablement complexes de la substance inanimée, que leur complexité même expose si fort à se défaire, comme le mode lumineux ou comme la force qui siège en la pierre d’Héraclée[1], sont plus chéris des dieux que ces états grossiers, comme la chaleur ou le poids qui, eux, ne meurent jamais[2]. Ces plantes que nous voyons par la

  1. La force magnétique.
  2. Le mode calorique, le mode mécanique. Le philosophe grec semble avoir ici pressenti cette vue de la physique moderne : que la chaleur, la force mécanique, sont des modes de l’Énergie (appelée par lui Substance) moins évolués — et donc plus stables — que la lumière ou l’énergie magnétique, modes éminemment instables en raison même de leur élévation.