l’aide de toutes les bonnes volontés. Il y en a de timides. Si elles ne se cachaient pas, on serait peut-être plus près de la fin qu’on ne pense.
— Que c’est juste ! répéta Grandgoujon qui songeait : « Je n’ai pas dû lui déplaire ; elle a été charmante. »
Il se leva :
— Mère chérie, si on gardait ce brave Colomb à dîner ?… Il nous raconterait ce qu’il fait : qui est prodigieux ! Tel que tu le vois, il promène des aveugles ; il va annoncer la mort de leur fils à de pauvres mères qui attendent des nouvelles. Il se couche à deux heures du matin pour faire des colis de jambonneau aux prisonniers. Les brochures qu’on distribue partout, c’est lui qui les écrit. Les timbres « En avant ! », idée à lui. Il est fantastique ! Je vais prévenir Mariette.
Il était à la porte. Madame Grandgoujon changea de figure.
— Poulot !
Elle le rattrapa et navrée :
— Ce n’est pas possible !
— Quoi donc ?
— À l’âge qu’a Mariette, je ne peux pas lui infliger…
— Mais une personne, — un couvert, deux assiettes :
— Deux ou dix, l’énervement…
Il soupira :
— Ma pauvre mère, avec Mariette nous devenons idiots !
— Tu sais ce que sont les bonnes pendant la