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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/114

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

mière, afin tout de suite ils croient le infirmière il s’attache à eux.

Il ajouta avec une netteté de ton qui affirmait sa foi en un bon traitement de l’âme :

— Ainsi, nous perdons presque aucun.

Et Barbet le croyait, admirant cette honnête manière de comprendre et de défendre la vie. La médecine tâtonne et n’est jamais sûre de pouvoir rétablir le physique ; tandis que le moral, quand on est seulement homme de cœur, on a la certitude de bien le remettre d’aplomb. C’était la théorie de ce James Pipe. Brave et loyal garçon ! Quelle allure naturelle ! Avec son costume simple et ses souliers larges, comme il marchait avec aisance !

— Pour finir le visite, dit-il à Barbet, je veux vous emportiez un souvenir tout à fait content, et je demande vous acceptiez un whisky-soda.

— Le breuvage national ! fit, avec un peu d’affectation, Barbet.

Mais comme il sortait, quelle ne fut pas sa surprise d’apercevoir, dans la plaine, en face, au pied d’un bouquet d’arbres, tout un hôpital de tentes hindoues, semblable en tous points à celui qu’il venait de visiter… Par exemple ! C’était à