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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/129

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

ce n’est pas celui-là. » Il en tira un autre, enfin il en tendit un troisième : « Voici, messieurs, ce qu’on m’envoie de Londres : c’est pour vous dire, comme le major disait… si vous voulez voir… pardon, messieurs…

C’était une lettre ainsi conçue :

« Cher monsieur Hémard,

« Mon fils Stanley, allant au iront, eut le fortune de vous rendre visite. Vous savez que, ensuite, il alla aux tranchées. Je regrette vous faire savoir qu’il fut blessé le 5 et mourut le 8.

« Mais je pense il vous a revu et votre famille, avec qui il passa un si heureux temps ; et je désire vous remercier en le nom de sa mère et le mien, pourquoi vous avez donné à notre cher garçon une année de si grand plaisir, dont il parlait souvent. Cette année près de vous, nous la garderons toujours comme la plus heureuse de son brève existence.

« Croyez-moi, cher monsieur Hémard, votre sincèrement

« George B. Blunt. »

Le major James Pipe reprit :

— Il vaut mieux parler sur un mort des bonheurs de sa vie que de son fin terrible.