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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/193

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VII

M. John Pipe partit de Glasgow fortifié, électrisé, transformé, ressentant en son cœur, tout à coup, la beauté singulière du courage guerrier, Et il avait peut-être fallu qu’il respirât l’odeur de la mer, qui donne à tout ce qu’elle porte, et balance, et engouffre, une terrible grandeur ; mais, quittant des marins, il grilla, tout de suite, d’en revoir d’autres. Le programme, justement, indiquait que l’on ne retournait à Londres que pour repartir vers Harwich, base navale. Alors, dans le train, il trépigna d’impatience… Où était M. John Pipe, le rêveur ? Il parlait bateaux, batailles, des frégates et de Nelson, et il disait :

— Ah ! la vie des marins, mongsieur Bâbette !