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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/226

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

— Heureux, n’est-ce pas monsieur, qui peut voyager et embellir son esprit ! Il voit des industries splendides, des cultures nombreuses dans les régions principales… et on ne peut pas tout voir : c’est trop beau ! Mais sur ce qu’on voit, que Dieu soit loué !

— Ah ! monsieur le Résident du Maroc, que je suis de votre avis ! dit Barbet, achevant de se boutonner. Aujourd’hui nous allons dans le plus grand camp qu’aient les Anglais : j’en suis tout heureux. Vous souciez-vous de ces questions ? Moi, peu de mois avant la guerre, j’ai visité les forts de l’Est et fait dans mon journal une campagne retentissante. En sorte que tout ce qui touche à l’effort militaire me passionne.

À ces mots, le superbe Si Hadj ben el Haouri s’inclina.

— Monsieur, que Dieu vous protège, et en donne beaucoup tels que vous au Gouvernement français. Merci.

Puis il s’extasia sur les rues, les maisons, la grandeur et la force de ce pays.

— Connaissez-vous Paris ? lui dit Barbet.

— Oh ! Paris ! reprit le superbe Si Hadj ben el Haouri, on ne peut compter ses merveilles. Les constructions se touchent pendant seize ki-