Suzanne. — Sûrement, Marinette a sa tête.
Mme Hamelin. — Elle se paiera la sienne !
Suzanne. — Je m’amuserai.
Mme Hamelin. — Moi, bien davantage ! Car il y a plus longtemps que toi que je le connais, le monsieur !… Le jour de sa naissance, quand on me l’a mis dans les bras pour que je l’embrasse, eh bien ! il avait déjà cet air flegmatique, dont il ne s’est jamais départi ! Et je l’ai toujours vu comme il est là, sur une chaise-longue, pendant qu’on se décarcassait autour de lui… Faisant mine de ne rien entendre… C’est très fort : on lui prépare tout… Il ne bronche pas… Il fume… Et, ce soir, il partira avec sa malle bouclée.
Suzanne. — Ça, aussi, maman, c’est de ta faute.
Mme Hamelin, haussant les épaules. — Si je ne lui prenais pas ses affaires, il les laisserait.
Suzanne. — Peuh !
Mme Hamelin. — Il les laisserait ! Puis, à