Page:Benjamin - Le Pacha, paru dans Les Annales politiques et littéraires, 3 et 10 août 1924.djvu/42

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bourg à Paris ; vu le rapport du directeur des Domaines de la Seine… »

Le Serrurier, rentrant. — M’sieur, fait’s escuse…, ce crétin d’imbécile-là m’esplique des balançoires où j’ comprends rien !

Pierre. — Et qu’est-ce que vous voulez que ça me fiche, — moi ? (Il se lève furieux et sort. On l’entend dire à l’épicier.) Parfait, mon ami, c’est parfait ! Laissez ça et allez-vous-en !

Le Serrurier, seul en scène remontant son pantalon. — Psitt !… Ah ! (Il se tape les cuisses.) Qu’est-ce que c’est que c’t haricot-là.

Quand Pierre rentre, il se met prestement à son travail. Pierre essaye encore de lire, la tête dans les mains. Un temps.

Le Serrurier, martelant la serrure. — Ah ! c’est dur !…

Gai.

♫ Tu veux savoir de quoi je meurs…

Il s’arrête net, siffle un chien imaginaire et cherche partout dans la pièce, jusque entre les jambes de Pierre.

Le Serrurier. — Fait’s escuse, m’sieur, dérangez pas… J’cherche un bobino comm’ ça, un chose long… (Il se frappe le front.) Ah ! j’l’avais dans ma poche… (Il retape.) Sacré