Marinette. — Elle parle comme un prospectus.
Pierre, bon enfant. — Elle n’a pas tort ! Je vais mélanger sa camomille à vos infusions.
Mme Hamelin, vivement. — C’est ridicule !
Marinette, battant des mains. — Mais non ! C’est très drôle ! Voilà un heureux homme avec trois femmes dévouées à ses trousses. Il faut bien qu’il les contente toutes.
Elle l’aide à ses transvidages.
Suzanne. — As-tu repris du sucre, au moins ?
Pierre. — Mais oui.
Mme Hamelin. — Non, tu n’en as pas repris.
Marinette, riant. — Mais si !
Mme Hamelin. — Vous, taisez-vous ; vous ne savez rien !
Marinette. — Je sais que je m’amuse follement.
Toutes les trois autour de lui.
Suzanne. — Tu as déjà l’air d’aller mieux.
Mme Hamelin. — Bois pendant que c’est chaud, mon chat.
Marinette. — Et ne te brûle pas, mon rat.
Suzanne. — Mais, à déjeuner, mange légèrement.
Mme Hamelin. — Puisqu’on déjeune chez nous, il aura ce qu’il voudra… Seulement, moi, je déjeunerai vite.