men, qui me conduit ici… où m’attendent mes fiançailles ! Par où va-t-elle entrer ? Cette porte me plaît, donc elle viendra par l’autre… à moins que ce ne soit par la troisième… Est-elle grande ?… Petite ?… (Jacqueline entre) Oh ! elle est toute petite !… Qui est cette enfant-là ?… Bonjour, petite fille !
Jacqueline. — Bonzour, Monsieur.
Emmanuel. — Vous cherchez quelque chose ?
Jacqueline. — Ma poupée… Ze la vois.
Emmanuel. — Vous étiez donc déjà venue ? Vous êtes une petite amie ?… Savez-vous où est Mademoiselle Denis ?
Jacqueline, riant. — Ah ! voui !
Emmanuel. — Où donc ?
Jacqueline. — C’est moi.
Emmanuel. — Hein ?
Jacqueline. — Monsieur, vous êtes drôle.
Emmanuel. — Pourquoi ?
Jacqueline. — Vous faites des grimaces. Voulez-vous jouer avec moi ?
Emmanuel. — Jouer ?… Oui, je veux bien jouer. (Il s’assied) Dites-moi, petite fille ?
Jacqueline. — Voui, Monsieur.
Emmanuel. — Vous avez l’air mignonne et intelligente. Pourquoi racontez-vous que vous êtes Mademoiselle Denis ?
Jacqueline. — Mais c’est moi.
(Un temps.)
Emmanuel. — Petite fille…
Jacqueline. — Voui, Monsieur.