Page:Benkendorff - Des cosaques et de leur utilité à la guerre, 1831.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

(20)

cien. Qu’on envoie un simple Cosaque recon- naître le terrain et la position de l’ennemi, et l’on saura par lui exactement à quoi s’en tenir. On peut même compter que l’emplacement qu’il aura choisi pour le piquet sera à coup sür le meilleur ; aucune espèce de troupe n’est plus propre à assurer la tranquillité de l’armée à proximité de l’ennemi ; à l’ombre de sa vigi- lance, le quartier-général peut, sans inquié- tude, se livrer aux méditations qu’exige la conduite des opérations. Arrivé dans le lieu, où on veut passer la nuit ou faire reposer la troupe, qu’on fasse appeler un officier ou un sous-offi- cier de Cosaques, qu’on lui indique seulement les chemins principaux qui conduisent vers l’ennemi, et on pourra se livrer au repos en toute sécurité. Cette propriété inhérente au Cosaque est si reconnue, que j’ai entendu dire à un de nos généraux de cavalerie les plus dis- tingués, à qui, gn 1815, on devait ôter les siens : « Comment peut-on vouloir que, sans « Cosaques, je m’engage dans ce pays avec « l’ennemi ? » Il avait cependant encore sous ses ordres une division de hussards composée des régimens de Mariopol, d’Alexandrie, de la Russie-Blanche et d’Akhtyr.

Le Cosaque naît homme de cœur ; plein de confiance dans le Dieu de la Russie (Pocciuckier