Page:Benkendorff - Des cosaques et de leur utilité à la guerre, 1831.djvu/34

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d’Ielowaisky, lequel, à dix pas du carré, fit demi-tour (1), 80 Cosaques et deux officiers mordirent la poussière dans ces différentes at- taques ; plusieurs officiers enrent leurs chevaux tués presque dans les rangs de l’ennemi, mais toujours plus de 30 Cosaques les entourèrent, au milieu du feu le plus vif de mousqueterie et de mitraille, pour leur procurer les moyens de remonter à cheval. Le même dévouement existe entre eux. À l’affaire de Liége, un simple Co- saque culbuta avec son cheval, devant un peloton de cavalerie française ; j’entendis aüs- sitôt mon escorte se dire : « Ne survivons pas à la honte d’abandonner un de nos frères ; quoique nous ayons affaire à un ennemi trois fois plus fort, ne laissons pas périr un homme qui doit à son audace de ne pas avoir été fait prisonnier. »

Aucuve troupe ne convient mieux que les Cosaques dans les marches de nuit ; leur sabre est solidement fixé à la ceinture ; ils n’ont point


(1) Un cornette d’Izioum, nommé Parloff, qui mourut quelques semaines après, un lieutenant d’Lelowaisky et le lieutenant prussien Merniz furent faits prisonniers, le cheval de ce dernier fut tué à trois pas du carré ; nos tirailleurs mirent hors de combat 18 colomel et 30 à 4o hommes de l’ennemi.