Page:Benkendorff - Des cosaques et de leur utilité à la guerre, 1831.djvu/36

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(25) à traverser un village, celui de Schloss-Wip- pach, qui, d’après les ordres du général Czer- nitscheff, devait être, occupé par la brigade de Cosaques du colonel Balabin, officier d’une bravoure remarquable. Comptant sur cet appui, à une portée de canon de la principale colonne des Français, j’engageai le combat avec tout mon détachement, contre quelques compagnies de tirailleurs et plusieurs escadrons de lanciers polonais. Cette action pur elle-même, ainsi que le transport des prisonniers faits à l’ennemi, nous retinrent jusqu’à l’entrée de la nuit, et l’obscurité était déjà complète lorsque nous approchâmes de Wippach. A trois portées de carabine de ce village, je fus rencontré par environ une trentaine de mes Prussiens, que j’avais envoyés en avant pour y faire les loge- mens ; les uns blessés, d’autres. démontés, ils me rapportèrent que Wippach était occupé par de la cavalerie ennemie, et dans le même mo- ment j’entendis de tous côtés crier qui vive ? J’étais complètement entouré et coupé du corps auquel j’appartenais ; il ne me restait d’autre parti à prendre que de me faire jour à bride abattue, quelque chose qu’il püt en arriver. Le village n’ayant qu’une seule rue assez large, j’ordonnai l’attaque sur six hommes de front, lorsqu’un habitant vint me dire qu’il y avait