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effrayer les troupes par les rapports verbaux qu’il peut être dans le cas de faire devant elles. Le Cosaque qui, dans une conversation, n’en devine guère que la moitié, lit dans les yeux de celui qui apporte une nouvelle, si elle est ou non favorable, et aussitôt son zèle et son courage se règlent en conséquence. Qu’avant tout on conserve en sa présence une attitude calme ; et dans les plus grands dangers, qu’on s’efforce de montrer un front serein.

Qu’on se trouve toujours en avant de la troupe ; le commandant ne peut l’électriser, s’il se tient à une des ailes, parce que la grande étendue de la ligne et l’irrégularité des ma- nœuvres l’empêche de tout voir ; on ne peut le reconnaître que quand il se place devant le centre, à trente pas en avant de sa troupe. Quand on se voit dans un moment critique, qu’on appelle à soi les volontaires ; il est pro- bable qu’ils auront déjà rallié du monde ;  ; Mais il faut qu’on ait su leur inspirer de la con- fiance.

Le Cosaque n’a pas son pareil pour les sur- prises, et 1] en a souvent donné des preuves. Il est aussi très-bon à employer dans les atta- ques de nuit. Il convient également très-bien au service de blocus des places de guerre. Les officiers du génie ont souvent déclaré que, de-