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AVERTISSEMENT.

d’avouer qu’ils contribuaient puissamment à la ruine des armées les plus formidables et les plus aguerries. Il suffit de lire les bulletins officiels des campagnes de 1812, 1813 et 1814 pour s’en convaincre, sans même avoir besoin de se rappeler que ces bulletins devaient taire une partie de la vérité.

Jeter du ridicule, sur les Cosaques, parce que leur devoir n’est point de combattre habituellement en ligne et de s’exposer inutilement au feu de l’artillerie et de la mousqueterie, c’est méconnaître le rôle réservé aux troupes légères, et plus spécialement aux corps de cavalerie irrégulière. Ces troupes doivent éviter de se compromettre plus qu’il n’est nécessaire ; elles peuvent sans honte, et doivent même tourner les talons aussitôt qu’elles ont jeté le désordre sur un point, et qu’elles ont fait à l’ennemi tout le mal qu’elles pouvaient lui faire ; mais elles recommenceront là ou ailleurs, le lendemain, dans la nuit, dans la journée même, et c’est ainsi que les armées les mieux