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L’Abitibi, pays de l’or
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faible solution de cyanure, de façon à ce que la dissolution commence sans tarder. Le minerai, sous forme de pulpe, restera en contact avec le cyanure jusqu’à la fin des opérations. À divers stades, on récupère du concentré, qui va pour une part à l’amalgamation, le reste à la fusion. D’un appareil à l’autre, d’un bassin à un autre bassin, la pulpe, plus ou moins diluée, se transporte par gravité, ce qui est manifestement le moyen de transport le moins coûteux. L’industrie de l’or n’est d’ailleurs pas la seule à le connaître et à s’en servir. Quand il ne reste plus d’or dans la pulpe, ou si peu, 2 ou 3 pour cent tout au plus, le déchet est jeté au lac. Déchet volumineux, quand on considère que, pour une tonne, 2 000 livres de minerai d’une teneur de 10 $, on ne retient qu’un tiers d’once d’or, au prix actuel de l’or, environ 35 $, à peine une demi-once, au prix normal. L’usine rejette à peu près tout ce qu’elle reçoit, ne retient que le vil métal. Mais du vil métal, elle a grand soin.

La pulpe, après s’être fait triturer par des boulets, s’être soumise à l’action non moins énergique des tiges, passe par des trappes en série qui opèrent une séparation. Les trappes sont des sortes de cônes qui utilisent encore le principe de la gravité. Au fur et à mesure que la pulpe se présente,