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CONCLUSION


Dans presque tous les pays du monde, les quelques rares pays qui possèdent une réserve appréciable du métal jaune et précieux, l’or a pris l’habitude d’aller se terrer dans les voûtes de l’État. L’or que les États-Unis extraient de leur sous-sol ou celui que le monde extérieur et débiteur leur envoient par lourdes cargaisons, est par exemple de nouveau et aussitôt enfoui dans le sol. Quelque part, au fond des forêts du Kentucky ou du Tennessee, on lui a creusé tout exprès des gites souterrains. À Ottawa, c’est dans cette sorte de forteresse qu’est l’Hôtel de la Monnaie ou dans les caves non moins bien défendues de la Banque du Canada, que l’or va dormir. Entre les États, l’or donne lieu comme à une partie de cache-cache la belle bergère. Ce qui n’enlève rien à la valeur intrinsèque du métal, ce qui paraît même avoir ajouté à sa valeur extrinsèque, à sa valeur de représentation. L’once d’or n’a jamais commandé, en papier-monnaie, un prix aussi élevé que depuis