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Émile Benoist

s’est faite pour permettre l’entrée du matériel lourd quand des puits se sont creusés, un peu tout autour des lacs Malartic et de Montigny. C’est ainsi que se sont établies les colonies de la rivière Héva, comme à cheval sur la ligne de séparation entre les cantons Malartic et Cadillac, de Saint-Benoît de Lacorne et du canton Varsan, ces deux dernières traversées par la grande route d’Amos à Val d’Or.

À LA RIVIÈRE HÉVA

L’établissement de la rivière Héva est le plus ancien, peut-être le plus avancé du point de vue du défrichement mais non pas le plus peuplé. Il ne compte que trente-cinq familles, presque toutes d’origine abitibienne.

C’est trop peu pour constituer une paroisse. Le curé de Malartic, M. l’abbé J.-Albert Renaud, y tient une mission tous les quinze jours, de même qu’il le fait dans un certain nombre de petits centres miniers qui n’ont pas encore atteint la condition de ville, pas même de village. Ces colons de la rivière Héva sont pour la plupart venus de Barraute, dans le vieil Abitibi, le long de la voie du Canadien National, les uns abandonnant leurs terres, les autres quittant leurs emplois comme ou-