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L’Abitibi, pays de l’or

rectes avec les nouveaux centres miniers. Ces communications se sont établies, au moyen d’un rail qui appartient en propre au gouvernement de Toronto, le Témiscaming & Northern Ontario Railway. De même pour la voirie. C’est avec Toronto que le Témiscamingue et l’Abitibi communiquent le plus facilement, les routes étant ainsi construites. Il y a déjà plus de dix ans que les premières mines du Nord-Ouest québécois sont creusées et l’on ne peut encore faire le trajet en automobile de là-bas jusqu’à Montréal qu’en passant par l’Ontario. L’on comprend alors que Toronto approvisionne cette région, l’alimente. Quand ça n’est pas Toronto, c’est Winnipeg qui envoie directement les viandes, les conserves, les œufs de ses entrepôts. Montréal et la province de Québec ne prennent qu’une mince part de ce commerce intéressant qui se fait pourtant chez nous.

Mais nous connaissons si mal notre propre province. Pour ce qui est du Témiscamingue et de l’Abitibi, quelques plans de colonisation ont mis devant le public les noms de quelques-uns de leurs cantons ; la bourse des mines, celle de Toronto comme de raison, lui en a révélé quelques autres. Combien de citoyens de la province de Québec ne connaissent encore que par la cote boursière les